L’école, comme la société dans son ensemble, vont faire face à des défis majeurs dans les années à venir. De nombreux auteurs pensent que le monde du travail sera profondément bouleversé par l’intelligence artificielle, que de nombreux métiers vont disparaître et que de nombreux autres vont émerger. La survenance de l’épidémie de Covid-19 a encore davantage rendu nécessaire une réflexion autour de ce que l’école doit transmettre aux élèves pour qu’ils puissent trouver leur place dans le monde de demain.

Dans ce contexte, il est important de s’interroger sur les compétences transversales (soft skills) que l’école peut contribuer à développer chez les enfants. Au rang de ces compétences transversales, le développement socio-émotionnel occupe une place importante, encore trop souvent négligée dans l’enseignement traditionnel. Le développement socio-émotionnel regroupe plusieurs facteurs : l’optimisme, l’empathie, le comportement prosocial, l’estime de soi, la satisfaction globale dans la vie, l’absence de tristesse, l’absence d’inquiétude, la régulation émotionnelle à court terme et la régulation émotionnelle à long terme (Schonert-Reichl et collaborateurs, 2013).

Durant cette année de recherche, encadrée par Grégoire Borst, directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement de l’Université de Paris (LaPsyDe) et Pascale Haag, chercheur à l’EHESS et directrice de la Lab School, je me suis proposé de travailler à la mise en place d’un questionnaire destiné à mesurer le développement socio-émotionnel des enfants, basé sur les recherches de Kimberley Schonert-Reichl au Canada.

Les premiers résultats sur les 9 dimensions du développement socio-émotionnel permettront d’envisager des interventions destinées à le favoriser et d’accompagner au mieux les élèves dans leurs apprentissages, leur développement cognitif et social et leur orientation.